Délégation de trois FTICEs :
Philippe Tassel, FIP Paris, à droite sur la photo
Samuel Chalifour, Formateur TICE Canopé Épinal, au centre
Pierre Marie, CP TICE Hauts-de-Seine, à gauche
Reçus par M. Keller, Conseiller technique au cabinet de la ministre.
Nous avons développé plusieurs points.
* Le caractère indispensable de notre mission, qui de plutôt technique est devenue progressivement plus pédagogique avec une part très importante de formation. Petit historique depuis le plan IPT, Base élèves, nouveaux outils (TNI et tablettes). Philippe a illustré cela en nous surnommant les « Faut qu’ça marche ! »
* La diversité des missions. D’aucuns pourraient dire la disparité, voire l’illisibilité… Nous avons expliqué pourquoi nous nous appelions de façon un peu provocatrice des xTICES : « x » pour variétés des situations et manque de reconnaissance de l’institution.
En matière de dénomination, de décharges, d’indemnisation, de zone d’intervention, etc. Le dénominateur le plus commun, c’est la formation des enseignants, de directeurs, de CPC, voire même d’IEN. À ce propos, nous avons insisté sur la reconnaissance de notre rôle de formateur pour lequel le CAFIPEMF n’était pas forcément la réponse la plus appropriée. Et qu’il fallait aussi réfléchir à notre propre formation qui, si elle intégrait une part importante d’auto-formation dans le cadre de notre veille technico-pédagogique, ne pouvait pas de limiter à cela.
* Une trop grande dépendance des hiérarchies locales : lettres de mission ou pas, poste au mouvement ou pas, différences en matière d’équipements, de prise en compte des frais de transports, de mission (plus ou moins techniques ou pédagogiques). Et surtout le fait que nos postes servent bien trop souvent de variable d’ajustements. Ainsi, il arrive assez régulièrement que l’on renvoie en classe des collègues dont la mission est nécessaire à l’entrée de l’école dans l’ère du numérique.
* M. Keller nous a demandé ce que nous souhaitions pour la suite : nous avons évoqué les négociations « métiers » en demandant que nous puissions obtenir la création d’une commission spécifique pour les FTICEs. En relation avec SNUIPP, SE UNSA ET SGEN CFDT avec lesquels nous sommes déjà en contact.
* Nous avons aussi insisté sur la nécessité d’avoir un cadrage ministériel avec une lettre de mission nationale qui pourrait être déclinée aux échelons locaux si cela s’avérait nécessaire. Le meilleur symbole en serait une appellation unique telle que Formateur TICE (ou au moins intégrant la dimension de formation).
M. Keller nous a dit qu’il se mettrait en contact avec la personne au MEN responsable des discussions groupes « métiers ». Nous lui avons dit que nous restions en contact avec les syndicats pour suivre l’avancée des travaux. Il avait l’air désarçonné de découvrir une situation aussi peu encadrée par des textes. Il semblerait que cela le dérange pas mal qu’on rentre dans aucune case ou dénomination officielle. Il a parlé à plusieurs reprises de notre statut : nous lui avons expliqué que nous n’en avions aucun, hormis celui de Professeur des Écoles. Le problème n’est pas le statut, mais la mission. Pour éclairer sa connaissance du dossier, nous lui avons fait parvenir nos deux enquêtes nationales qui semblent beaucoup l’intéresser.
Opinion propre à Pierre Marie :
Ce qu’il faut reconnaître, sans forcément que cela soit forcément de mauvaise augure, c’est que nous avons été reçus par une personne ne possédant pas une grande connaissance du système : au moins n’a-t-il pas d’à priori concernant la mission qui est la nôtre.
Pierre Marie, le 18 octobre 2014